Aux hasards de mes pérégrinations je trouve souvent des sites pouvant intéresser les profs sans qu'ils aient pour thème la techno. Je les déposerai dorénavant ici. Vous les lirez peut être. Vous les commenterez si ça vous tante. Libre à vous. JMR

lundi 29 décembre 2008

Libre opinion - Universités : évitons la médiocrité et la confusion

(L'article original est disponible sur Euréka en cherchant au titre ou à l'auteur JMR)
David Graham, Vice-recteur exécutif aux affaires académiques, université Concordia

Édition du jeudi 18 décembre 2008
Mots clés : excellence, médiocrité, Université, Éducation, Canada (Pays)
Le Canada possède le plus haut pourcentage de jeunes adultes scolarisés au monde, et cette proportion ne cesse d'augmenter. Sa remarquable capacité à accroître le taux de participation des jeunes aux études supérieures est de très bon augure pour sa compétitivité à l'échelle internationale, alors que l'économie du savoir occupe de plus en plus l'avant-scène et risque de faire passer au second plan les forces traditionnelles du pays dans le domaine de l'industrie manufacturière et certains secteurs de l'économie primaire.

Cette situation contraste avec les tendances en enseignement postsecondaire aux États-Unis. Un récent rapport du National Center for Public Policy and Higher Education brosse un portrait sombre. En effet, le pourcentage de jeunes fortement scolarisés apparaît aujourd'hui plus faible que celui de leurs aînés, faisant ainsi planer le spectre d'une main-d'oeuvre américaine qui perd du terrain par rapport aux autres pays hautement industrialisés. Les frais de scolarité des collèges ont augmenté beaucoup plus vite que les prix en général, et les études collégiales sont sur le point de devenir inabordables, sauf pour une minorité bien nantie.

Qu'en est-il du Québec? Principalement en raison des droits de scolarité artificiellement bas, les études universitaires y constituent une véritable aubaine. Bien qu'elles soient encore reconnues pour leur qualité, elles risquent aujourd'hui de se transformer en «braderie du savoir».

Le sous-financement chronique des universités québécoises cause des dégradations cumulatives dangereuses. Malgré les efforts déployés pour améliorer leur infrastructure, les ressources documentaires et les services aux étudiants, nos universités demeurent, pour la plupart, les parents pauvres des établissements d'enseignement supérieur canadiens. Elles éprouvent déjà beaucoup de difficulté à attirer des professeurs compétents en raison de la faiblesse des salaires, et le problème s'accentue chaque jour.

En quoi cet enjeu intéresse-t-il les Québécois et Québécoises? Nos universités ont tout le potentiel voulu pour jouer un rôle de leaders mondiaux en matière d'enseignement et de recherche. En Amérique du Nord, Montréal rivalise maintenant avec Boston du point de vue de la proportion de professeurs et d'étudiants postsecondaires qu'elles accueillent. Nous faisons l'envie du monde entier pour ce qui est de l'accessibilité aux études et des perspectives que nous offrons. Nous attirons également dans nos principales universités de brillants étudiants des quatre coins de la planète, comme Liliane Chamas, étudiante à l'Université Concordia et récipiendaire d'une bourse Rhodes.

À l'heure où les gouvernements fédéral et provincial s'apprêtent à affronter d'énormes défis économiques, nous avons une occasion unique de réinvestir dans l'éducation et de reconnaître que les activités d'enseignement et de recherche menées dans les universités québécoises participent à court et à long termes à la croissance de l'économie canadienne. Nous devons trouver pour nos universités des solutions de financement qui les placeront sur un pied d'égalité avec celles du reste du Canada et leur permettront de contribuer pleinement au développement mondial. Cette responsabilité, nous l'avons non seulement envers nous-mêmes, mais aussi envers nos enfants et nos petits-enfants.

mardi 16 décembre 2008

Educatrends - Le Blog de Marc Drillech: Quelle éducation pour nous préparer à la société de la connaissance ?

Posté le 27 octobre 2008
Dans la rubrique Education | Commentaires (0)

"Un peu plus d’éthique dans les formations ?
Marc Drillech, en charge du marketing, de la communication et de la relation avec les médias pour le groupe Ionis, s’est fait applaudir de la salle en faisant remarquer que désormais tout le monde – les entreprises, les établissements d’enseignement supérieur, etc.- se voulait « éthique » : « Notre société est particulièrement hypocrite dans ce domaine. Concernant la crise financière, si la finalité du projet économique avait été partagée, nous n’aurions pas assisté à ces dérives ».
« A partir du moment où la connaissance n’a pas d’autre sens qu’accroître un bonus, comme c’est le cas du monde des finances par exemple, alors on arrive à des situations comme celle que nous connaissons aujourd’hui, a enchéri Axel Kahn. Si un jeune ne peut dire vers quel objectif il va, alors il y aura forcément des dérapages. L’université dont je rêve doit apporter le savoir sur la nature des choses mais aussi donner les modalités de l’action ».

Changer de paradigme dans le secondaire

D’après Marc Drillech, le système éducatif est aussi fautif. « Le secondaire en France est tout le contraire de l’esprit critique. C’est le conformisme même, l’absence de travail en équipe, or le travail en équipe est essentiel dans une entreprise… Le secondaire est la pierre angulaire du système éducatif, la réforme de l’éducation passe par là sinon nous n’arriverons à rien. D’autant que les entreprises consacrent très peu de temps à la formation, et enfoncent souvent les salariés dans leurs tâches quotidiennes… Il faut décréter un plan Marshall pour l’éducation »."

Le reste du compte-rendu de la conférence que j'ai donnée avec Axel Kahn (université Paris Descartes), Marc Luyckx (philosophe), Bernard Ramanantsoa (DG groupe HEC) et Dominique Thys (administrateur délégué à la direction générale de la Maif) est sur le site EducPros.fr. Merci à la journaliste Maëlle Flot pour ce travail de synthèse.

Quelle éducation pour nous préparer à la société de la connaissance ?

Educatrends - Le Blog de Marc Drillech–
Posté le 27 octobre 2008
Dans la rubrique Education | Commentaires (0)

"Un peu plus d’éthique dans les formations ?
Marc Drillech, en charge du marketing, de la communication et de la relation avec les médias pour le groupe Ionis, s’est fait applaudir de la salle en faisant remarquer que désormais tout le monde les entreprises, les établissements d’enseignement supérieur, etc.- se voulait « éthique » : « Notre société est particulièrement hypocrite dans ce domaine. Concernant la crise financière, si la finalité du projet économique avait été partagée, nous n’aurions pas assisté à ces dérives ».
« A partir du moment où la connaissance n’a pas d’autre sens qu’accroître un bonus, comme c’est le cas du monde des finances par exemple, alors on arrive à des situations comme celle que nous connaissons aujourd’hui, a enchéri Axel Kahn. Si un jeune ne peut dire vers quel objectif il va, alors il y aura forcément des dérapages. L’université dont je rêve doit apporter le savoir sur la nature des choses mais aussi donner les modalités de l’action ».

Changer de paradigme dans le secondaire

D’après Marc Drillech, le système éducatif est aussi fautif. « Le secondaire en France est tout le contraire de l’esprit critique. C’est le conformisme même, l’absence de travail en équipe, or le travail en équipe est essentiel dans une entreprise… Le secondaire est la pierre angulaire du système éducatif, la réforme de l’éducation passe par là sinon nous n’arriverons à rien. D’autant que les entreprises consacrent très peu de temps à la formation, et enfoncent souvent les salariés dans leurs tâches quotidiennes… Il faut décréter un plan Marshall pour l’éducation »."

Le reste du compte-rendu de la conférence que j'ai donnée avec Axel Kahn (université Paris Descartes), Marc Luyckx (philosophe), Bernard Ramanantsoa (DG groupe HEC) et Dominique Thys (administrateur délégué à la direction générale de la Maif) est sur le site EducPros.fr. Merci à la journaliste Maëlle Flot pour ce travail de synthèse.

"Le prochain ministre de l'Education doit s'attaquer au décrochage scolaire de façon urgente" - Réjean Parent, président de la CSQ

MONTREAL, le 16 déc. /CNW Telbec/ - La Centrale des syndicats du Québec
(CSQ) s'inquiète de l'augmentation du taux de décrochage scolaire rendue
publique par l'Institut de la statistique du Québec (ISQ) à l'occasion de la
présentation des données 2006-2007 sur le décrochage scolaire au Québec. Le
Québec se classe ainsi au 9e rang des dix provinces canadiennes ayant le plus
haut taux de décrochage dans la période comprise entre 2003 et 2006. En 2007,
un élève sur quatre a abandonné ses études secondaires, c'est-à-dire un garçon
sur trois et une fille sur cinq qui n'obtiendront pas leur diplôme secondaire.
"C'est extrêmement préoccupant et troublant. Il est urgent que le prochain
ministre de l'Education fasse du décrochage scolaire une priorité et s'y
attaque sans plus tarder", affirme le président de la CSQ, Réjean Parent.

Un portrait inquiétant du décrochage scolaire

En fait, entre 2006 et 2007, le taux de décrochage est passé de 24,2 % à
25,3 % dans l'ensemble du Québec. Cette moyenne cache une réalité fort
préoccupante, à savoir que certaines régions sont touchées de plein fouet par
cette augmentation du décrochage scolaire. C'est le cas pour les régions de la
Gaspésie - Iles-de-la-Madeleine (+ 4,8 %), de l'Abitibi-Témiscamingue (+4,7
%), de la Côte-Nord (+3,3 %), du Saguenay - Lac-Saint-Jean (+3,1 %) et du
Centre-du-Québec (+3,0 %). D'autres régions tirent beaucoup mieux leur épingle
du jeu soit le Nord-du-Québec (- 2,8 %), Chaudière-Appalaches (- 2,0 %) et
Laval (- 1,4 %) qui enregistrent une diminution de leur taux de décrochage
scolaire.

Le décrochage des garçons

La moyenne du décrochage scolaire pour 2006-2007 cache encore une autre
réalité. Dans certaines régions, les garçons ont enregistré des hausses très
importantes du décrochage scolaire comme c'est le cas dans les régions de la
Gaspésie - Iles-de-la-Madeleine (+8,1 %), la Côte-Nord (+8,1 %), le Saguenay -
Lac-Saint-Jean (+5,0 %) et l'Abitibi-Témiscamingue (+4,3 %). Dans trois
régions, les garçons ont fait des gains comme dans le Nord-du-Québec (- 4,9
%), Chaudière-Appalaches (- 3,9 %) et Laval (- 2,2 %). Quoique touchées moins
durement, les filles enregistrent tout de même un recul dans certaines régions
comme en Abitibi-Témiscamingue (+ 4,3 %), dans le Centre-du-Québec (+ 4,1 %)
et dans Lanaudière (+ 3,3 %).

Le décrochage dans d'autres secteurs

Le phénomène touche d'autres secteurs ou ordre d'enseignement. Par
exemple, à l'éducation aux adultes, quatre jeunes sur dix de moins de 20 ans
ne terminent pas leurs études avec un diplôme en poche par manque de soutien
convenable. A la formation professionnelle, un élève sur trois abandonne avant
d'obtenir son diplôme. Au collégial, près d'une étudiante et d'un étudiant sur
quatre et un sur cinq à l'université, abandonnent leurs études.

Agir tôt et ensemble pour contrer le décrochage scolaire

A quelques heures de la nomination du prochain titulaire du ministère de
l'Education, le président de la CSQ lance un cri d'alarme. "Il faut agir de
manière prioritaire, et ce, dès les premières années de la vie des enfants, si
l'on veut augmenter leurs chances de réussite éducative. L'intervention
précoce et intensive, soutenue particulièrement par du personnel professionnel
et de soutien en nombre suffisant, demeure encore aujourd'hui un moyen
privilégié pour assurer la réussite éducative des jeunes, notamment ceux
provenant de milieux défavorisés. De plus, l'alphabétisation des adultes
faiblement scolarisés vivant avec des enfants constitue un autre moyen fort
important pour aider les jeunes dans les débuts de leur scolarité", ajoute
Réjean Parent.

Cinq grands axes d'intervention doivent être prioritaires pour la CSQ :

<<
1. Agir tôt, avant et au début de la scolarisation, notamment en milieu
défavorisé;

2. Assurer de meilleures conditions d'apprentissage pour les jeunes et
les adultes en formation dans les établissements d'enseignement;

3. Favoriser la mixité sociale et scolaire à tous les ordres
d'enseignement;

4. Favoriser l'accessibilité et la persévérance à la formation
professionnelle et technique ainsi qu'aux études supérieures;

5. Améliorer les conditions d'exercice du personnel de l'éducation,
notamment en reconnaissant et en valorisant son travail.
>>

"Les ministres se succèdent et le taux de décrochage augmente. A quand un
ministre de l'Education qui s'attardera réellement à cette problématique ?
C'est l'avenir de nos jeunes qui est en jeu", conclut le président de la CSQ.

Profil de la CSQ

La CSQ représente quelque 160 000 membres, dont plus de 100 000 dans le
secteur public. Elle est l'organisation syndicale la plus importante en
éducation au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la
santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des
loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.



Renseignements: Marjolaine Perreault, Attachée de presse CSQ, Cell.:
(514) 235-5082, perreault.marjolaine@csq.qc.net