Aux hasards de mes pérégrinations je trouve souvent des sites pouvant intéresser les profs sans qu'ils aient pour thème la techno. Je les déposerai dorénavant ici. Vous les lirez peut être. Vous les commenterez si ça vous tante. Libre à vous. JMR

lundi 29 décembre 2008

Libre opinion - Universités : évitons la médiocrité et la confusion

(L'article original est disponible sur Euréka en cherchant au titre ou à l'auteur JMR)
David Graham, Vice-recteur exécutif aux affaires académiques, université Concordia

Édition du jeudi 18 décembre 2008
Mots clés : excellence, médiocrité, Université, Éducation, Canada (Pays)
Le Canada possède le plus haut pourcentage de jeunes adultes scolarisés au monde, et cette proportion ne cesse d'augmenter. Sa remarquable capacité à accroître le taux de participation des jeunes aux études supérieures est de très bon augure pour sa compétitivité à l'échelle internationale, alors que l'économie du savoir occupe de plus en plus l'avant-scène et risque de faire passer au second plan les forces traditionnelles du pays dans le domaine de l'industrie manufacturière et certains secteurs de l'économie primaire.

Cette situation contraste avec les tendances en enseignement postsecondaire aux États-Unis. Un récent rapport du National Center for Public Policy and Higher Education brosse un portrait sombre. En effet, le pourcentage de jeunes fortement scolarisés apparaît aujourd'hui plus faible que celui de leurs aînés, faisant ainsi planer le spectre d'une main-d'oeuvre américaine qui perd du terrain par rapport aux autres pays hautement industrialisés. Les frais de scolarité des collèges ont augmenté beaucoup plus vite que les prix en général, et les études collégiales sont sur le point de devenir inabordables, sauf pour une minorité bien nantie.

Qu'en est-il du Québec? Principalement en raison des droits de scolarité artificiellement bas, les études universitaires y constituent une véritable aubaine. Bien qu'elles soient encore reconnues pour leur qualité, elles risquent aujourd'hui de se transformer en «braderie du savoir».

Le sous-financement chronique des universités québécoises cause des dégradations cumulatives dangereuses. Malgré les efforts déployés pour améliorer leur infrastructure, les ressources documentaires et les services aux étudiants, nos universités demeurent, pour la plupart, les parents pauvres des établissements d'enseignement supérieur canadiens. Elles éprouvent déjà beaucoup de difficulté à attirer des professeurs compétents en raison de la faiblesse des salaires, et le problème s'accentue chaque jour.

En quoi cet enjeu intéresse-t-il les Québécois et Québécoises? Nos universités ont tout le potentiel voulu pour jouer un rôle de leaders mondiaux en matière d'enseignement et de recherche. En Amérique du Nord, Montréal rivalise maintenant avec Boston du point de vue de la proportion de professeurs et d'étudiants postsecondaires qu'elles accueillent. Nous faisons l'envie du monde entier pour ce qui est de l'accessibilité aux études et des perspectives que nous offrons. Nous attirons également dans nos principales universités de brillants étudiants des quatre coins de la planète, comme Liliane Chamas, étudiante à l'Université Concordia et récipiendaire d'une bourse Rhodes.

À l'heure où les gouvernements fédéral et provincial s'apprêtent à affronter d'énormes défis économiques, nous avons une occasion unique de réinvestir dans l'éducation et de reconnaître que les activités d'enseignement et de recherche menées dans les universités québécoises participent à court et à long termes à la croissance de l'économie canadienne. Nous devons trouver pour nos universités des solutions de financement qui les placeront sur un pied d'égalité avec celles du reste du Canada et leur permettront de contribuer pleinement au développement mondial. Cette responsabilité, nous l'avons non seulement envers nous-mêmes, mais aussi envers nos enfants et nos petits-enfants.

mardi 16 décembre 2008

Educatrends - Le Blog de Marc Drillech: Quelle éducation pour nous préparer à la société de la connaissance ?

Posté le 27 octobre 2008
Dans la rubrique Education | Commentaires (0)

"Un peu plus d’éthique dans les formations ?
Marc Drillech, en charge du marketing, de la communication et de la relation avec les médias pour le groupe Ionis, s’est fait applaudir de la salle en faisant remarquer que désormais tout le monde – les entreprises, les établissements d’enseignement supérieur, etc.- se voulait « éthique » : « Notre société est particulièrement hypocrite dans ce domaine. Concernant la crise financière, si la finalité du projet économique avait été partagée, nous n’aurions pas assisté à ces dérives ».
« A partir du moment où la connaissance n’a pas d’autre sens qu’accroître un bonus, comme c’est le cas du monde des finances par exemple, alors on arrive à des situations comme celle que nous connaissons aujourd’hui, a enchéri Axel Kahn. Si un jeune ne peut dire vers quel objectif il va, alors il y aura forcément des dérapages. L’université dont je rêve doit apporter le savoir sur la nature des choses mais aussi donner les modalités de l’action ».

Changer de paradigme dans le secondaire

D’après Marc Drillech, le système éducatif est aussi fautif. « Le secondaire en France est tout le contraire de l’esprit critique. C’est le conformisme même, l’absence de travail en équipe, or le travail en équipe est essentiel dans une entreprise… Le secondaire est la pierre angulaire du système éducatif, la réforme de l’éducation passe par là sinon nous n’arriverons à rien. D’autant que les entreprises consacrent très peu de temps à la formation, et enfoncent souvent les salariés dans leurs tâches quotidiennes… Il faut décréter un plan Marshall pour l’éducation »."

Le reste du compte-rendu de la conférence que j'ai donnée avec Axel Kahn (université Paris Descartes), Marc Luyckx (philosophe), Bernard Ramanantsoa (DG groupe HEC) et Dominique Thys (administrateur délégué à la direction générale de la Maif) est sur le site EducPros.fr. Merci à la journaliste Maëlle Flot pour ce travail de synthèse.

Quelle éducation pour nous préparer à la société de la connaissance ?

Educatrends - Le Blog de Marc Drillech–
Posté le 27 octobre 2008
Dans la rubrique Education | Commentaires (0)

"Un peu plus d’éthique dans les formations ?
Marc Drillech, en charge du marketing, de la communication et de la relation avec les médias pour le groupe Ionis, s’est fait applaudir de la salle en faisant remarquer que désormais tout le monde les entreprises, les établissements d’enseignement supérieur, etc.- se voulait « éthique » : « Notre société est particulièrement hypocrite dans ce domaine. Concernant la crise financière, si la finalité du projet économique avait été partagée, nous n’aurions pas assisté à ces dérives ».
« A partir du moment où la connaissance n’a pas d’autre sens qu’accroître un bonus, comme c’est le cas du monde des finances par exemple, alors on arrive à des situations comme celle que nous connaissons aujourd’hui, a enchéri Axel Kahn. Si un jeune ne peut dire vers quel objectif il va, alors il y aura forcément des dérapages. L’université dont je rêve doit apporter le savoir sur la nature des choses mais aussi donner les modalités de l’action ».

Changer de paradigme dans le secondaire

D’après Marc Drillech, le système éducatif est aussi fautif. « Le secondaire en France est tout le contraire de l’esprit critique. C’est le conformisme même, l’absence de travail en équipe, or le travail en équipe est essentiel dans une entreprise… Le secondaire est la pierre angulaire du système éducatif, la réforme de l’éducation passe par là sinon nous n’arriverons à rien. D’autant que les entreprises consacrent très peu de temps à la formation, et enfoncent souvent les salariés dans leurs tâches quotidiennes… Il faut décréter un plan Marshall pour l’éducation »."

Le reste du compte-rendu de la conférence que j'ai donnée avec Axel Kahn (université Paris Descartes), Marc Luyckx (philosophe), Bernard Ramanantsoa (DG groupe HEC) et Dominique Thys (administrateur délégué à la direction générale de la Maif) est sur le site EducPros.fr. Merci à la journaliste Maëlle Flot pour ce travail de synthèse.

"Le prochain ministre de l'Education doit s'attaquer au décrochage scolaire de façon urgente" - Réjean Parent, président de la CSQ

MONTREAL, le 16 déc. /CNW Telbec/ - La Centrale des syndicats du Québec
(CSQ) s'inquiète de l'augmentation du taux de décrochage scolaire rendue
publique par l'Institut de la statistique du Québec (ISQ) à l'occasion de la
présentation des données 2006-2007 sur le décrochage scolaire au Québec. Le
Québec se classe ainsi au 9e rang des dix provinces canadiennes ayant le plus
haut taux de décrochage dans la période comprise entre 2003 et 2006. En 2007,
un élève sur quatre a abandonné ses études secondaires, c'est-à-dire un garçon
sur trois et une fille sur cinq qui n'obtiendront pas leur diplôme secondaire.
"C'est extrêmement préoccupant et troublant. Il est urgent que le prochain
ministre de l'Education fasse du décrochage scolaire une priorité et s'y
attaque sans plus tarder", affirme le président de la CSQ, Réjean Parent.

Un portrait inquiétant du décrochage scolaire

En fait, entre 2006 et 2007, le taux de décrochage est passé de 24,2 % à
25,3 % dans l'ensemble du Québec. Cette moyenne cache une réalité fort
préoccupante, à savoir que certaines régions sont touchées de plein fouet par
cette augmentation du décrochage scolaire. C'est le cas pour les régions de la
Gaspésie - Iles-de-la-Madeleine (+ 4,8 %), de l'Abitibi-Témiscamingue (+4,7
%), de la Côte-Nord (+3,3 %), du Saguenay - Lac-Saint-Jean (+3,1 %) et du
Centre-du-Québec (+3,0 %). D'autres régions tirent beaucoup mieux leur épingle
du jeu soit le Nord-du-Québec (- 2,8 %), Chaudière-Appalaches (- 2,0 %) et
Laval (- 1,4 %) qui enregistrent une diminution de leur taux de décrochage
scolaire.

Le décrochage des garçons

La moyenne du décrochage scolaire pour 2006-2007 cache encore une autre
réalité. Dans certaines régions, les garçons ont enregistré des hausses très
importantes du décrochage scolaire comme c'est le cas dans les régions de la
Gaspésie - Iles-de-la-Madeleine (+8,1 %), la Côte-Nord (+8,1 %), le Saguenay -
Lac-Saint-Jean (+5,0 %) et l'Abitibi-Témiscamingue (+4,3 %). Dans trois
régions, les garçons ont fait des gains comme dans le Nord-du-Québec (- 4,9
%), Chaudière-Appalaches (- 3,9 %) et Laval (- 2,2 %). Quoique touchées moins
durement, les filles enregistrent tout de même un recul dans certaines régions
comme en Abitibi-Témiscamingue (+ 4,3 %), dans le Centre-du-Québec (+ 4,1 %)
et dans Lanaudière (+ 3,3 %).

Le décrochage dans d'autres secteurs

Le phénomène touche d'autres secteurs ou ordre d'enseignement. Par
exemple, à l'éducation aux adultes, quatre jeunes sur dix de moins de 20 ans
ne terminent pas leurs études avec un diplôme en poche par manque de soutien
convenable. A la formation professionnelle, un élève sur trois abandonne avant
d'obtenir son diplôme. Au collégial, près d'une étudiante et d'un étudiant sur
quatre et un sur cinq à l'université, abandonnent leurs études.

Agir tôt et ensemble pour contrer le décrochage scolaire

A quelques heures de la nomination du prochain titulaire du ministère de
l'Education, le président de la CSQ lance un cri d'alarme. "Il faut agir de
manière prioritaire, et ce, dès les premières années de la vie des enfants, si
l'on veut augmenter leurs chances de réussite éducative. L'intervention
précoce et intensive, soutenue particulièrement par du personnel professionnel
et de soutien en nombre suffisant, demeure encore aujourd'hui un moyen
privilégié pour assurer la réussite éducative des jeunes, notamment ceux
provenant de milieux défavorisés. De plus, l'alphabétisation des adultes
faiblement scolarisés vivant avec des enfants constitue un autre moyen fort
important pour aider les jeunes dans les débuts de leur scolarité", ajoute
Réjean Parent.

Cinq grands axes d'intervention doivent être prioritaires pour la CSQ :

<<
1. Agir tôt, avant et au début de la scolarisation, notamment en milieu
défavorisé;

2. Assurer de meilleures conditions d'apprentissage pour les jeunes et
les adultes en formation dans les établissements d'enseignement;

3. Favoriser la mixité sociale et scolaire à tous les ordres
d'enseignement;

4. Favoriser l'accessibilité et la persévérance à la formation
professionnelle et technique ainsi qu'aux études supérieures;

5. Améliorer les conditions d'exercice du personnel de l'éducation,
notamment en reconnaissant et en valorisant son travail.
>>

"Les ministres se succèdent et le taux de décrochage augmente. A quand un
ministre de l'Education qui s'attardera réellement à cette problématique ?
C'est l'avenir de nos jeunes qui est en jeu", conclut le président de la CSQ.

Profil de la CSQ

La CSQ représente quelque 160 000 membres, dont plus de 100 000 dans le
secteur public. Elle est l'organisation syndicale la plus importante en
éducation au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la
santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des
loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.



Renseignements: Marjolaine Perreault, Attachée de presse CSQ, Cell.:
(514) 235-5082, perreault.marjolaine@csq.qc.net

vendredi 14 novembre 2008

Premier Forum mondial de l’éducation et de la formation tout au long de la vie : 28 - 29 octobre 2008

Ce premier Forum a pour objectif d’interroger les systèmes d’éducation et de formation tout au long de la vie et de valoriser les pratiques innovantes dans différentes régions du monde alors que les enjeux de la compétence sont au cœur des logiques concurrentielles entre les continents.

Les transformations récentes des acteurs et systèmes d’éducation et de formation, liées à des mutations culturelles, économiques, politiques, sociétales et technologiques profondes, accompagnent le développement sous toutes ses formes, aussi bien en ce qui concerne les politiques publiques et les stratégies d’entreprises que les dynamiques individuelles et collectives. Dans de multiples jeux de force, l’éducation et la formation sont elles-mêmes en constant changement.




Ce forum s’adresse aux élus, responsables d’administration, chefs d’entreprises, formateurs, enseignants et chercheurs. Il bénéficie de nombreux soutiens dont ceux de Ján FIGEL’, Commissaire européen pour l’éducation, la formation, la"

lundi 3 novembre 2008

La pénurie de diplômés conduit à une guerre de la matière grise - Planète - Le Monde.fr

Après la fuite des cerveaux, la guerre de la matière grise ? Cette perspective, agitée par le directeur adjoint de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) pour l'éducation, n'a rien d'invraisemblable. En postface d'un numéro de la revue Formation Emploi du Centre d'études et de recherches sur les qualifications (Céreq) consacré à cette thématique, Bernard Hugonnier écrit ainsi que, face à la globalisation, "la question est de savoir si (...) la demande accrue de cerveaux à laquelle on peut s'attendre dans le monde sera satisfaite ou non par une production de capital humain en proportion. Tout conduit à en douter". Les pénuries qui frappent déjà certaines professions - les enseignants en Allemagne ou le manque de personnels de santé aux Etats-Unis par exemple - en sont les signes avant-coureurs.
SUR LE MÊME SUJET
Eclairage Un tiers des 250 000 médecins exerçant au Royaume-Uni n'ont pas été formés dans ce pays
Chiffres

11,3 % : part de la force de travail mondiale ayant une formation supérieure.

21 millions : nombre d'immigrés "hautement qualifiés" - ayant reçu une instruction au moins égale ou supérieure à 13 ans - dans les pays de l'OCDE.

Montée en puissance : la part des personnes "hautement qualifiées" dans le stock des émigrés est passée, entre 1990 et 2000, de 29,8 % à 34,6 %.

Concentration géographique : plus de 85 % de ces migrants vivent dans l'un des six pays principaux d'immigration - Etat-Unis, Russie, Allemagne, Ukraine, France, Arabie saoudite (2005). La moitié a choisi les Etats-Unis.

Sources : Banque mondiale, ONU.

Le fait que la santé et l'éducation figurent au premier rang des secteurs concernés ne doit rien au hasard. A la différence des centres d'appel que l'on peut délocaliser, ces services à "forte densité en capital humain, avec jusqu'ici de faibles gains de productivité potentiels", ne sont pas "échangeables". La "présence physique" des médecins et des professeurs est nécessaire sur le territoire, rappelle, dans le même numéro, l'économiste Annie Vinokur, soulignant à quel point les pays organisent la pénurie dans ces secteurs.

C'est ainsi que le Royaume-Uni a opté pendant des années, et jusqu'à un revirement récent, pour la venue massive de médecins étrangers. De même, les Etats-Unis, qui ont identifié un fort besoin en personnels de santé, n'ont pas envisagé de plan de formation massif de ces personnels. Ces fuites peuvent devenir, à l'échelle d'une région, un "jeu de chaises musicales" entre les pays, poursuit Mme Vinokur, évoquant le cas des médecins d'Afrique du Sud, partis vers les pays anglo-saxons et remplacés, dans les zones rurales, par des homologues "importés" des pays voisins.

Les pays les plus petits et les plus pauvres sont déjà les grands perdants de cette situation. Ainsi, le "taux d'émigration qualifiée" peut varier de "moins de 5 % dans les pays émergents à larges stocks, comme l'Indonésie, l'Inde, la Chine ou le Brésil, à plus de 50 % dans plusieurs pays d'Afrique subsaharienne, voire plus de 80 % dans des îles comme la Jamaïque, Haïti ou la Grenade".

Ces mouvements s'établissent dans un contexte d'un grand déséquilibre en matière d'investissement éducatif. Quand les pays développés affichent un taux de participation à l'enseignement supérieur proche de 50 %, les pays en voie de développement sont à moins de 10 %. Quand "l'élite scolaire" des pays de l'OCDE - c'est-à-dire le pourcentage des élèves atteignant à 15 ans les meilleurs niveaux de compétence en culture scientifique - est évaluée à 8,8 % des élèves, celle des pays en voie de développement ne dépasse pas 4 %.

Compte tenu du coût très élevé de la formation d'un diplômé, il y a peu de chances que les déséquilibres se résorbent. Vingt ans d'études représentent une dépense de près de 150 000 dollars (chiffre OCDE, 2004) par personne, une dépense à laquelle pays riches et pauvres ont tendance à rechigner. Un jeu "perdant-perdant" s'installe, au terme duquel "le pays qui exporte du capital humain, au vu des sommes investies et perdues, aura tendance à moins investir dans l'éducation tandis que le pays importateur aura naturellement tendance à faire de même puisqu'il peut compter sur l'investissement des autres pays", résume M. Hugonnier. Car le spectre d'une "guerre des cerveaux" se nourrit d'abord et avant tout d'un trop faible investissement des pays les plus riches dans l'éducation.

Maintenant que "le braconnage agressif des talents est devenu la règle", selon la formule d'Annie Vinokur, des solutions de compensation sont-elles envisageables ? Peut-on imaginer un "mercato" mondial des personnes hautement qualifiées, à l'image de celui des transferts de joueurs de football ? S'inspirer d'un tel modèle pourrait "justifier une augmentation de l'aide publique au développement, calculée à l'aune du nombre des expatriés par rapport au marché du travail du pays d'origine", propose Bernard Hugonnier. Autre idée avancée par l'expert : taxer "en proportion" les entreprises utilisant ces personnels.
Brigitte Perucca

jeudi 30 octobre 2008

CARREFOUR DE LUTTE AU DECROCHAGE SCOLAIRE | Coup d'envoi des Journées interrégionales sur la persévérance scolaire et la réussite éducative - Plus de 380 l

BEAUPRE, QC, le 30 oct. /CNW Telbec/ - Ce matin s'ouvrait la première
édition des Journées interrégionales sur la persévérance scolaire et la
réussite éducative, laquelle réunit plus de 380 décideurs du Québec et de ses
régions au Château Mont Sainte-Anne. Pendant deux jours, ces intervenants de
tous les horizons feront le point sur la situation du décrochage scolaire au
Québec, sur les enjeux qui y sont associés et sur les solutions à mettre de
l'avant pour le contrer. L'ensemble des réflexions et des interventions se
déroulera sous le signe de la concertation et de la mobilisation interordres
et intersectorielles.
"C'est la première fois au Québec qu'autant d'acteurs du développement
des régions sont réunis pour se pencher de façon spécifique sur l'enjeu de la
persévérance scolaire des jeunes. Les participants sont tous motivés par le
fait que la diplomation du plus grand nombre de jeunes est essentielle pour
assurer l'avenir du Québec", souligne Michèle Glémaud, directrice du Carrefour
de lutte au décrochage scolaire de Montréal, l'une des 16 Instances régionales
de concertation sur la persévérance scolaire et la réussite éducative (IRC) à
l'origine de l'événement.
Au nombre des participants, on compte, entre autres, des directions
générales et des présidents de commissions scolaires, des cégeps et des
universités, mais aussi des chefs d'entreprises, des élus, des décideurs ainsi
que des représentants de différents ministères, de la Santé publique, des
Conférences régionales des élus et des Forums jeunesse régionaux. Des
représentants de la commission parlementaire sur l'éducation de l'Assemblée
nationale participeront aussi à l'événement, en prévision des travaux sur le
décrochage scolaire qui doivent s'amorcer au cours des prochains mois.
"La diversité des secteurs d'activité représentés lors des Journées
interrégionales témoigne que le phénomène du décrochage scolaire n'est pas
qu'une affaire d'école! Toute la société est interpellée. Le décrochage
scolaire a des impacts socioéconomiques majeurs et la réussite des jeunes est
intimement liée à l'avenir du Québec et au développement des régions",
commente pour sa part Marie-Claude Côté, coordonnatrice du Conseil régional de
prévention de l'abandon scolaire du Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Etant donné son ampleur, le phénomène du décrochage scolaire est
fréquemment abordé dans les médias depuis quelques années et il s'agit d'une
réalité qui influence de nombreuses sphères de la société. Selon le ministère
de l'Education, du Loisir et du Sport, le taux de décrochage scolaire pour les
jeunes fréquentant un établissement secondaire du réseau public québécois
était de 28,6 % en 2006-2007. Pour cette année seulement, cela représente plus
de 18 200 jeunes qui ont quitté les bancs d'école sans avoir obtenu un diplôme
ou une qualification. Ce même taux est de 21,7 % pour les filles et de 35,4 %
pour les garçons. Il varie largement d'une région à l'autre, voire entre les
différents milieux, selon les contextes social, économique et démographique.
Les disparités quant au niveau de scolarité des parents, au revenu familial et
à l'environnement rural ou urbain jouent elles aussi un rôle considérable dans
la persévérance scolaire des jeunes.
"Sur le terrain, le décrochage scolaire nécessite des interventions
ajustées aux régions et le travail des instances reflète cette réalité. Les
Instances régionales sont porteuses d'initiatives dynamiques, structurantes et
inspirantes ayant une portée concrète dans leur communauté. C'est cette
perspective qui guidera les échanges lors des Journées", d'appuyer
Marie-Claude Côté.
La présidence d'honneur des Journées est assurée par un prestigieux
dirigeant québécois, monsieur L. Jacques Ménard o.c., président du conseil
d'administration de BMO Nesbitt Burns et de BMO Groupe financier Québec :
"Tous ensemble, il faut que nous arrivions à faire la différence en matière de
persévérance scolaire. Nous pouvons espérer que la mise en commun de toutes
nos expertises et notre volonté collective de relever le défi feront cette
différence."
Les réflexions seront alimentées par des personnalités publiques et des
spécialistes de renom, dont :

<<
- Mme Michelle Courchesne, députée de Fabre, ministre de l'Education, du
Loisir et du Sport et Ministre de la Famille
- M. Tony Tomassi, député de LaFontaine et adjoint parlementaire au
premier ministre
- M. L. Jacques Ménard, o.c., président du conseil d'administration de
BMO Nesbitt Burns et de BMO Groupe financier, Québec
- M. André Caron, président de la Fédération des commissions scolaires du
Québec
- M. Jean-Marc Chouinard, vice-président Développement des enfants et des
communautés, Fondation Lucie et André Chagnon
- M. André Brodeur, associé, McKinsey & Compagnie
- M. Pierre Fortin, chroniqueur en économie à la revue L'actualité et
professeur en économie à l'UQAM
- M. Michel Perron, professeur, Université du Québec à Chicoutimi,
titulaire, Chaire conjointe UQAC-Cégep de Jonquière "Jeunes, santé,
communauté" et cofondateur du CREPAS
- M. Alain Poirier, directeur national Santé publique et sous-ministre
adjoint à la Direction générale de la Santé publique, ministère de la
Santé et des Services sociaux
>>

Un tableau de la situation du décrochage scolaire au Québec ainsi que des
faits saillants sont disponibles à cette adresse:
http://www.perseverancescolaire.com/download.php?chemin=upload/nouvelleScolair
e/DOC_11_7.pdf

Les Journées interrégionales sont organisées par les Instances régionales
de concertation sur la persévérance scolaire et la réussite éducative (IRC)
oeuvrant dans 14 régions du Québec, avec la collaboration du Secrétariat à la
jeunesse. Pour plus de renseignements sur les IRC, consultez le
www.perseverancescolaire.com.



Renseignements: Frédéric Tremblay, conseiller en communication, CREPAS,
(418) 719-5014; Source: Instances régionales de concertation sur la
persévérance scolaire et la réussite éducative

lundi 6 octobre 2008

MBA : les tendances de la rentrée

Organisation plus souple, cursus centrés sur le leadership… les business schools ne cessent d’innover pour séduire entreprises et participants. Notre dossier.

Aurélia Setton, a su saisir sa chance. À 29 ans, cette ancienne diplômée de HEC vient de rejoindre Catera, une start-up californienne qui fabrique des produits de récupération du CO2 à partir du charbon industriel. Sa mission : développer l’activité auprès des cimenteries pour leur permettre de fabriquer des produits « verts ». Une véritable reconversion, pour elle qui était auparavant en charge de la promotion des produits d’un tonnelier bordelais sur le continent américain, menée à bien grâce à son master of business administration (MBA) suivi à Stanford (Californie). Une bonne illustration de la façon dont fonctionnent les « nouveaux MBA », collection automne-hiver 2008 : modulables, souples dans l’organisation personnelle, avec des débouchés élargis…

A Stanford, par exemple, les étudiants de la business school peuvent picorer dans les cours proposés par les autres départements de l’université. « J’ai suivi les enseignements du MBA centrés sur le secteur de l’énergie, détaille Aurélia Setton. Mais je me suis aussi inscrite à un cours de chinois et j’ai participé à un séminaire sur le brainstorming réalisé par l’école de design ! » De quoi se nourrir intellectuellement sans perdre de vue le but de sa formation : doper sa carrière et tisser un réseau. Sur le campus, elle s’est impliquée dans le « Club énergie » animé par les participants du MBA auprès des entreprises du secteur (conférences sur le campus, séminaires…). C’est dans ce cadre qu’elle a été repérée par Catera.



Cap sur le développement durable

Autre tendance : de Wharton (Pennsylvanie) à Cambridge (Royaume-Uni), en passant par l’Insead en France, de plus en plus d’établissements font du développement durable leur nouveau cheval de bataille. Les premières approches ont eu lieu il y a deux ou trois ans sous forme de séminaires. Aujourd’hui, les initiatives se multiplient : cours sur les questions environnementales, mise en place de chaires, montages de projets à vocation sociale, missions dans les pays en développement, études de cas sur la microfinance… Tout est fait pour satisfaire l’appétit croissant des managers pour le développement durable. « Les participants à un MBA cherchent avant tout à dynamiser leur carrière. Mais ils souhaitent également exercer une activité ou travailler dans une entreprise où leurs connaissances pourraient bénéficier à l’ensemble de la société », observe Nunzio Quacquarelli, responsable de QS, un organisme basé à Londres, fondateur du World MBA Tour.

L’Insead vient ainsi de lancer son « Initiative pour l’Afrique ». « Elle permet à une trentaine de cadres inscrits dans le programme MBA full time de conduire des missions sur le continent africain. Ils travaillent sur des projets identifiés en partenariat avec McKinsey qui accompagne les participants sur le terrain », raconte Loïc Saboulet, le responsable de ce module. Cette nouvelle politique des MBA n’est pas pour déplaire aux organisations non gouvernementales qui y trouvent un vivier de candidats. A l’instar du World Wildlife Fund (WWF) qui a déniché son directeur des ressources humaines et son responsable fundraising sur les bancs du MBA de Cass Business School, à Londres. Une dimension qui satisfait aussi les attentes des recruteurs privés : « Les entreprises qui nous confient des missions s’intéressent de plus en plus au développement durable. Par conséquent nous suivons de très près les innovations introduites par les business schools en la matière », reconnaît Catherine Pain Morgado, responsable du recrutement chez Bain & Company.



Des programmes à la carte

Outre le développement durable, la spécialisation des cursus sur un secteur d’activité ou une fonction particulière s’amplifie. Pour preuve, le lancement d’un cursus orienté sur le conseil à l’Ecole supérieure de commerce de Toulouse ou d’un autre sur les systèmes d’information à l’Institut d’administration des entreprises d’Aix-en-Provence. Mais attention avant de vous lancer ! « Aux yeux des entreprises, le principal intérêt d’un MBA reste de former des cadres généralistes, capables de s’adapter à toutes les situations et tous les contextes », met en garde Laurent da Silva, directeur pour la France du cabinet de recrutement Futurestep.

Beaucoup d’institutions hésitent de ce fait à lancer des MBA trop spécialisés, optant plutôt pour l’accroissement de programmes individualisés. Le but est toujours de former des « cadres généralistes », mais en personnalisant leur parcours et leur emploi du temps. Tout en mettant l’accent sur le développement de projets en entreprise. Ingénieur à EDF, Damien Larras, 32 ans, a pris un congé individuel de formation pour s’inscrire au MBA de l’Ecole de management de Lyon. Avec trois autres camarades de son cursus, il a entrepris d’épauler un investisseur allemand souhaitant financer des entreprises françaises qui travaillent sur les énergies renouvelables. La partie théorique du MBA lui sert de support dans ce projet personnel.

Pour aider les diplômés à initier des projets innovants – compétence plébiscitée par les recruteurs –, les business schools mettent aussi le cap sur l’entrepreneuriat. C’est dans ce cadre que Benjamin Vedrenne, 31 ans, a frappé à la porte de Babson Collège, une institution américaine, pionnière en matière de pédagogie sur la création d’entreprise : « Plus que les outils nécessaires à la création d’une entreprise, on y apprend à identifier des vecteurs de croissance, à réfléchir aux modes de financement d’activités innovantes, à lever des fonds…, raconte-t-il. C’est un programme très pragmatique, qui s’appuie sur des études de cas et des missions sur le terrain. Il a été déterminant dans mon recrutement », insiste cet ancien de l’ESCP-EAP, qui à la sortie du MBA, a été happé comme responsable du développement de nouveaux projets par MTG Online, une branche de Modern Times Group, le groupe de médias suédois auquel appartient le quotidien gratuit Métro.



Des modalités pédagogiques variées

Autre valeur montante dans les MBA : le travail sur les qualités de leadership. Fait qui ne trompe pas, le premier trimestre du cursus de Stanford en deux ans n’est plus consacré à l’apprentissage des savoirs de base tels que stratégie, marketing, finance… désormais relégués au deuxième trimestre. Ils sont remplacés par toute une série de travaux pratiques en petits groupes, centrés sur la connaissance de soi, la prise de confiance en ses capacités, les vertus nécessaires au travail en équipe… Des changements destinés à casser une image parfois trop institutionnelle de certains MBA, qui souffrent aussi de la trop grande rigidité de leur emploi du temps.

D’où une autre évolution actuelle très marquée : la création de cursus permettant aux candidats de suivre un MBA full time tout en continuant à travailler pour leur entreprise… La quadrature du cercle ! Pour y parvenir, HEC propose depuis un an de suivre son programme phare, le MBA full time, en deux ans et demi en cours du soir, au lieu des seize mois à temps plein. Revers de la médaille : les cadres tentés par la formule doivent se rendre quasiment tous les soirs à Jouy-en-Josas, dans les Yvelines, en attendant la mise en place d’une formule organisée sous la forme de semaines bloquées.

Des contraintes qui n’ont pas arrêté Henri-Julien de Cockborne, 33 ans, ingénieur chez Renault. Marié, père de trois enfants, il cherchait le moyen de s’inscrire en MBA sans quitter le constructeur automobile français. Et il ne voulait pas se contenter d’un Executive MBA (à temps partiel), pourtant plus compatible avec le maintien de son activité professionnelle. « Je voulais suivre un programme à plein temps, car je ressentais le besoin d’acquérir des connaissances solides dans de nombreux domaines. J’avais à la fois envie d’une formation académique et d’être confronté à un environnement international. A HEC, le programme full time offre une réelle ouverture culturelle contrairement à la plupart des Executive MBA, qui recrutent les candidats localement. » (lire aussi « Les EMBA se délocalisent »).



La force des palmarès

Toutes ces évolutions, saluées par les entreprises, ne les empêchent pas de garder la tête froide : « Un bon MBA est pour nous un programme qui aura permis aux candidats de développer plus des compétences que des connaissances », rappelle la DRH d’une grande banque d’affaires. Comme nombre de concurrents, elle a tendance à privilégier les MBA « valeurs sûres » en se fiant aux classements et aux évaluations des participants. Laurent Da Silva de Futurestep enfonce le clou : « Pour ne pas prendre de risque, la plupart des entreprises s’en tiennent aux formations situées en tête de ces palmarès. Peu d’entre elles connaissent le contenu des programmes de MBA. Elles cherchent sur un CV des noms d’écoles qui les rassurent ! »

Les innovations actuelles sont-elles susceptibles de modifier l’ordre établi ? « Pour mesurer les conséquences des nouveautés introduites par les business schools, il va falloir plusieurs années », estime Catherine Pain Morgado. Et la responsable du recrutement de Bain & Company de rappeler les principales exigences des employeurs : des cadres rompus à l’analyse des situations complexes et capables de travailler en équipe dans un environnement international. A bon entendeur…

mercredi 24 septembre 2008

Encourager la formation professionnelle pour accroître l'employabilité des jeunes

MONTREAL, le 24 sept. /CNW Telbec/ - Pour réduire la proportion de jeunes
qui abandonnent l'école sans formation leur permettant d'accéder au marché du
travail, on pourrait inciter ceux qui ne souhaitent pas obtenir un diplôme
collégial à se diriger plus tôt vers la formation professionnelle au
secondaire, en établissant un diplôme de 3e secondaire. A la suite de
l'obtention de ce diplôme, les élèves qui se destinent à l'université
compléteraient trois ans de formation préuniversitaire dans les écoles
secondaires plutôt qu'au cégep et ils entreprendraient ensuite un baccalauréat
universitaire de quatre ans. Les cégeps se concurrenceraient afin d'offrir des
programmes de formation professionnelle et technique de durée variable.
L'auteur, Marcel Boyer, vice-président et économiste en chef de
l'Institut économique de Montréal (IEDM), dans une Note économique publiée par
l'Institut, estime qu'"en résolvant les problèmes d'aiguillage qui font perdre
du temps aux jeunes Québécois et de l'argent aux contribuables, il sera
possible de ramener le taux de diplomation dans les filières professionnelles
et techniques plus près des attentes des employeurs et de la moyenne des pays
développés".

Les besoins du marché du travail forcent le débat

La plupart des politiciens et des journalistes ayant fréquenté
l'université, on a souvent tendance à oublier l'importance de la formation
professionnelle dans les débats publics. Avec le vieillissement de la
population et le nombre élevé de départs à la retraite, de nombreux postes
seront à combler dans les prochaines années dans les métiers et techniques
spécialisés. Il y a des limites aux possibilités de combler ces pénuries en
retournant des adultes sur les bancs d'école.

Faciliter les études professionnelles au secondaire

A 15 ans, les jeunes Québécois sont parmi les mieux outillés au monde,
selon l'OCDE, pour réussir la seconde étape de leur parcours de formation. En
établissant un diplôme de 3e secondaire ouvrant aux jeunes la perspective de
parcours de formation de durée variable dès son obtention, il deviendrait
possible de rendre les parcours de formation professionnelle courts mieux
connus et plus attrayants. L'obtention de ce premier diplôme enverrait à
chaque jeune un double signal : d'abord qu'il a complété avec succès les
apprentissages fondamentaux, et ensuite que le temps est venu de choisir, sans
que ce choix soit irrévocable et irréversible, son parcours sur le marché du
travail.
La structure du système d'éducation québécois est un des facteurs qui
favorise la formation générale au détriment de la formation professionnelle.
Au secondaire, elle est deux fois moins populaire au Québec que dans la
moyenne des pays de l'OCDE. Actuellement, seul un maigre 2 % s'oriente vers la
formation professionnelle directement après la 3e secondaire. Selon le
ministère de l'Education, les inscriptions en formation professionnelle ont
connu ici une baisse importante dans les années 1980 en raison de l'exigence
d'une formation générale plus poussée. Le diplôme d'études secondaires est
souvent considéré à tort comme un préalable à la formation professionnelle et
cette mauvaise orientation accroît les risques d'abandon. En effet, un
cinquième des jeunes de 19 ans est en situation de décrochage scolaire au
Québec.

Mieux arrimer l'université

Il serait opportun de faire en sorte que les élèves qui se destinent à
l'université puissent compléter trois ans de formation préuniversitaire dans
les écoles secondaires plutôt qu'au cégep, après le diplôme de 3e secondaire,
et qu'ils entreprennent ensuite un baccalauréat universitaire de quatre ans.
Cette structure reprendrait donc un modèle qui est appliqué avec succès dans
une grande partie des autres provinces et pays développés.
Les cégeps perdraient leur clientèle préuniversitaire au profit des
écoles secondaires, mais pourraient offrir les programmes professionnels de
niveau secondaire et se spécialiser ainsi dans la formation professionnelle et
technique, dans un contexte où la concurrence entre établissements serait plus
forte. Les écoles secondaires, quant à elles, renonceraient à la formation
professionnelle afin de faire de la place pour une année supplémentaire de
formation générale destinée aux jeunes qui souhaitent poursuivre vers
l'université. Un baccalauréat de quatre ans permettrait de diminuer les taux
d'échec et de réorientation au niveau universitaire, car la première année
serait consacrée à des cours plus généraux permettant aux étudiants de se
familiariser avec l'environnement universitaire et de choisir plus précisément
le domaine de formation qui leur convient.
La Note économique intitulée Formation professionnelle : à la recherche
du temps perdu a été préparée par Marcel Boyer, vice-président et économiste
en chef de l'IEDM, professeur titulaire de la Chaire Bell Canada en économie
industrielle de l'Université de Montréal et Fellow du CIRANO.

Le texte intégral est disponible gratuitement à www.iedm.org

A la recherche d’une nouvelle dynamique pour l’enseignement supérieur

A la recherche d’une nouvelle dynamique pour l’enseignement supérieur


* © UNESCO/German Solinis

22-09-2008 - Une conférence préparatoire visant à passer en revue les principaux développements et tendances de l’enseignement supérieur dans la région Asie et Pacifique est organisée à Macao, en Chine, du 24 au 26 septembre.

La Conférence préparatoire sous-régionale de l’Asie et du Pacifique lancera une série de débats thématiques sur des questions importantes de l’enseignement supérieur dans la région, rassemblera des informations en provenance d’instances gouvernementales et non gouvernementales et rendra compte aux Etats membres de la situation de l’enseignement supérieur dans la région.

Les conclusions de cette conférence alimenteront les débats de la Conférence mondiale sur l’enseignement supérieur qui aura lieu en juillet 2009 au siège de l’UNESCO à Paris. La conférence préparatoire est coorganisée et cosponsorisée par le Bureau régional de l’UNESCO pour l’éducation en Asie et dans le Pacifique, le Programme d'innovation éducative en vue du développement en Asie et dans le Pacifique (APEID) et le Gouvernement de Macao, région administrative spéciale de la République populaire de Chine.

lundi 22 septembre 2008

Plagiat électronique dans les travaux universitaires / UQAR Université du Québec à Rimouski et Lévis copier étudiant tricher

22 septembre 2008

Plagiat



Il y aura une rencontre d’information à propos du plagiat électronique dans les travaux universitaires, le jeudi 2 octobre 2008, de 11h45 à 13h15, au local C-410 de l’UQAR Rimouski. Pour les professeurs et les étudiants. Personne-ressource: David Boucher, de la Commission de l’éthique de la science et de la technologie (CEST). Apportez votre lunch.

Le Centre d’aide à la réussite et la direction de la Maîtrise en éthique en collaboration avec la Commission de l’éthique de la science et de la technologie (CEST) invitent tous les professeurs et leurs étudiants à une rencontre d’information à propos du plagiat électronique dans les travaux universitaires.

Le plagiat a certes existé de tout temps, mais avec l’avènement d’Internet, des technologies de l’information et de la communication, et la numérisation d’un grand nombre d’œuvres de toutes provenances, il devient de plus en plus facile d’ « emprunter » des mots bien choisis, de belles phrases, de bonnes idées, des images qui parlent et qui plaisent. Cette rencontre aborde la définition du plagiat électronique, l’ampleur de ce phénomène, les initiatives mises en place dans les établissements d’enseignement pour le contrer, l’utilisation de logiciels de détection et les enjeux soulevés par cette pratique en regard des différents acteurs.

-30-