Aux hasards de mes pérégrinations je trouve souvent des sites pouvant intéresser les profs sans qu'ils aient pour thème la techno. Je les déposerai dorénavant ici. Vous les lirez peut être. Vous les commenterez si ça vous tante. Libre à vous. JMR

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mercredi 20 mai 2009

Et si l’école devenait plus que techno? - TIC et éducation au Canada : l'Infobourg

Et si l’école devenait plus que techno? - TIC et éducation au Canada : l'Infobourg: "6 mai 2009

Et si l’école devenait plus que techno?
Par Martine Rioux

Ontario – La semaine dernière, l’Ontario Public School Boards’ Association a publié le document « What If? Technology in the 21st Century Classroom », dans lequel les auteurs soutiennent que l’époque de l’école « papier et crayon » est bel et bien révolue et qu’il est temps que la technologie entre massivement dans les écoles et change la façon dont les jeunes apprennent.

Le document de l’OPSBA se veut un « discussion paper », un outil de réflexion qui vise à susciter la discussion dans les commissions scolaires de l’Ontario. La plupart des membres du comité sont d’ailleurs des gestionnaires de commissions scolaires.

C’est Howard Goodman, commissaire au Toronto District School Board, qui a eu l’idée de former le comité à l’origine du document.

Selon lui, il sera bientôt beaucoup moins coûteux pour les écoles d’acheter un ordinateur portable par élève que de continuellement essayer de fournir des manuels scolaires imprimés et à jour à leurs élèves.

Il fait également remarquer que la vie quotidienne des jeunes est résolument technologique… sauf à l’école! « Nous ne serons plus capables de les rejoindre. Ils auront de la difficulté à apprendre », prédit-il, si rien ne change dans les écoles.

Dans ce contexte, la prémisse de départ était la suivante : « Comment l’école peut-elle demeurer pertinente et significative au 21e siècle? »

Pour les auteurs du document, il ne s’agit pas de demander aux écoles d’acheter davantage de matériel informatique, mais bien de trouver des façons de créer un environnement scolaire qui soit stimulant pour les élèves à partir de l’utilisation des technologies.

« Il existe déjà plusieurs initiatives qui font place à la technologie dans les écoles. Par contre, ces utilisations ne font pas nécessairement de sens pour les élèves dans leur vie de tous les jours. Il est maintenant temps de passer à l’étape suivante. Le défi qui se présente à nous n’est plus à propos du matériel utilisé. Nous devons plutôt nous demander à quoi devrait ressembler l’apprentissage aujourd’hui. Comment, nous dans les écoles, pouvons-nous faciliter la façon dont les jeunes apprennent dans l’environnement éclaté actuel? »

Dans le communiqué émis lors de la sortie du document, les auteurs déplorent le fait que, présentement, beaucoup de jeunes se présentent à l’école en « mettant leur cerveau hors tension », parce qu’ils ne sentent pas qu’on les encourage à la créativité, comme si on leur offrait moins d’occasions d’apprendre dans l’environnement scolaire qu’ailleurs dans leur vie.

L’école devrait pourtant devenir un lieu de prédilection pour encourager les jeunes dans leur découverte spontanée des technologies, croient-ils. Les jeunes, bien qu’ils utilisent abondamment les technologies au quotidien, ne peuvent pas apprendre à tout maîtriser seuls. Ils ont définitivement besoin d’accompagnement pour que cette utilisation devienne source d’apprentissage réelle et significative.

Selon les auteurs, les jeunes ont particulièrement besoin de leurs enseignants pour apprendre à discerner le vrai du faux parmi le flot incessant d’information qui parvient à eux par le biais d’Internet.

L’OPSBA se réjouit du fait que de plus en plus d’enseignants se tournent vers les technologies pour appuyer leur enseignement et motiver leurs élèves. Elle les encourage d’ailleurs à continuer de le faire. Il s’agit cependant d’initiatives bien personnelles, le ministère de l’Éducation de l’Ontario n’ayant jamais émis de ligne directrice en matière d’intégration des technologies à l’école.

L’OPSBA croit justement que cette « politique éditoriale » manque pour pouvoir aller plus loin dans l’utilisation « significative et motivante » des technologies à l’école. Elle identifie quelques points en particulier qui mériteraient d’être pris en considération.

Il s’agit en fait de chercher des moyens pour permettre aux enseignants de mieux utiliser les technologies pour :
-encourager leurs élèves à développer leur esprit critique et leur pouvoir d’initiative, de même qu’à s’engager dans du travail collaboratif;
-introduire des ressources numériques dans l’apprentissage de leurs élèves;
-diversifier leurs méthodes d’enseignement et ainsi améliorer l’apprentissage des élèves;
-présenter un modèle éthique dans l’utilisation des technologies;
-poursuivre leur développement professionnel (formation continue).

Pour ce faire, plusieurs questions sont amenées :
-Comment faire en sorte que les « super profs » qui utilisent massivement les technologies ne soient plus isolés, mais qu’ils deviennent la norme?
-Jusqu’où sommes-nous prêts à aller pour offrir plus de flexibilité aux élèves (apprentissage en salle de classe vs apprentissage en ligne)?
-De quoi les commissions scolaires ont-elles besoin comme infrastructure pour offrir des ressources numériques à tous leurs enseignants et élèves?
-Pouvons-nous offrir un accès universel à Internet haute vitesse à l’école comme à la maison?
-Comment pouvons-nous favoriser l’utilisation du plus grand nombre d’outils possibles par les enseignants (manuel scolaire, tableau blanc interactif, iPhone, ressource en ligne, etc.)?
-L’école est-elle prête à accueillir les parents dans son environnement numérique d’apprentissage plus dynamique et interactif?

Selon l’OPSBA, des réponses devront venir sous peu, des actions devront être prises à courte échéance. Il en va de la survie même du système d’éducation public. « Faute de changement, l’école publique est en danger. Elle pourrait être abandonnée par ses élèves », concluent les auteurs du document.

Ce plaidoyer pour une école plus technologique que jamais, pour une école branchée et connectée au reste du monde, est tout à fait pertinent. La réflexion ici entamée mérite d’être saluée.

Les questions sont nombreuses. L’association des commissions scolaires publiques de l’Ontario a le mérite de les poser et de chercher des réponses. Nos voisins ontariens semblent avoir compris l’urgence d’agir pour offrir une école digne du 21e siècle aux élèves du 21e siècle.


En complément:
More technology, fewer textbooks touted for kids, un article du Toronto Star.

Par Martine Rioux"
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lundi 28 mai 2007

Le projet Logistic

Bulletin Clic - Le projet LogisTIC : une expérimentation tec...

Le projet LogisTIC : une expérimentation technopédagogique Version Imprimable  Version imprimable


Geneviève Lizée, professeure de Techniques de logistique et transport  (Cégep de Drummondville)

recitgenevieve_lizeePerspective de départ

Certaines offres de formation technique risquent d'être remises en cause en raison de leur désaffection sans cesse croissante. Cette situation révèle de plus en plus l'existence de petits groupes d'étudiants en formation technique dans les cégeps. Le programme de Techniques de logistique et transport ne fait pas exception.

Dans le but d’assurer la viabilité et la vitalité de la formation technique dans des programmes à faible clientèle, le ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport et la Fédération des cégeps se sont tournés vers l'expertise du CEFRIO (Centre francophone d’informatisation des organisations) pour mener le projet Cégeps en réseau, qui permettra d’examiner les avenues les plus prometteuses liées au développement de la mise en réseau des établissements aux prises avec les mêmes problématiques.

Dans cette foulée, les cégeps de Trois-Rivières, de Lévis-Lauzon et de Drummondville sont heureux de participer, depuis janvier 2006, à une démarche d’expérimentation technopédagogique dans le cadre du projet LogisTIC du CEFRIO – Cégeps en réseau.

Outils technologiques

Formation, initiation, familiarisation étaient au rendez-vous, dès le début du projet, pour permettre aux six enseignants, avec chacun leurs propres bagage et niveau d’utilisation des TIC, de s’approprier les outils de télécollaboration. Se sont succédées, tout à tour, des formations pour l’utilisation de DECclic, VIA et la «Fenêtre de télé-présence».

Ces différentes plateformes de communication et d’échanges ont été utilisées sur une base régulière par l’équipe LogisTIC et, au printemps, les enseignants ont procédé à un transfert de connaissances vers leurs groupes d’étudiants, pour simuler et expérimenter un premier contexte d’apprentissage et de collaboration virtuelle.

L’appropriation de ces technologies pour un usage pédagogique dans nos groupes/cours est, quant à elle, une étape importante en temps et en effort individuel. Chacun de nous doit investir un très grand nombre d’heures avant de maîtriser ces TIC et de les introduire dans son enseignement. Je fais référence au développement et à l’adaptation de matériels pédagogiques sur support technologique, et à l’introduction de nouvelles pratiques pédagogiques pour soutenir, encadrer et motiver les étudiants, dans ce nouveau contexte d’apprentissage.


Activités technopédagogiques

Le 28 avril 2006 s'est tenue la première activité du projet LogisTIC. Les élèves des cégeps de Trois-Rivières, de Lévis-Lauzon et de Drummondville se sont rencontrés en «distanciel» en utilisant la Fenêtre de téléprésence et la plateforme VIA. L'activité portait sur l’analyse d’un poste de tarificateur dans trois entreprises de transport, chacune intervenant dans un champ distinct. Chacun des collèges a produit une entrevue vidéo, à partir d’une grille commune d’entrevue, visant à caractériser le poste. Au terme de chaque entrevue, les élèves des deux autres collèges devaient répondre à des questions portant sur le travail du tarificateur. Les défis techniques de cette première expérience étaient de taille, et c'est sans problème que cette activité d'apprentissage, d'une durée de trois heures, s'est déroulée.

Lors de l'évaluation de la première activité, l’intérêt que les élèves ont manifesté était palpable. Ils souhaitaient cependant occuper une plus grande place dans la réalisation des prochaines activités. Les orientations pour la session d’automne étaient donc données en vue d’accroître les échanges professionnels et la collaboration entre les étudiants tout en offrant des activités pédagogiques de qualité en termes de diversité et de richesse.

Pour la session d’automne 2006, l’accent est mis sur le travail collaboratif entre étudiants et la recherche de situations technopédagogiques qui les rendent actifs dans leurs apprentissages. Nous avons expérimenté de nouvelles activités de télécollaboration, en équipe intercollégiale, comme des Mots entrecroisés (CCDMD) sur le thème de la logistique et du transport (1re et 2e année), un quiz sur l’arrimage des marchandises (2e année) et la rédaction d’un questionnaire d’entrevue (3e année). Les étudiants réussissent à franchir la barrière de la distance, malgré les quelques infidélités de la technologie, et apprécient côtoyer de nouveaux collègues.


Une équipe multidisciplinaire

Briser l’isolement en favorisant les échanges professionnels entre les enseignants de différents cégeps offrant le même programme, est un des objectifs de ce projet. Dans les faits, cette démarche de collaboration avec les autres collèges se révèle très enrichissante (partage d’expériences de classe, d’expertises, de réseaux de contacts, de matériel pédagogique, etc.). Les retombées sont bien plus grandes que les obstacles associés au travail d’équipe (relation humaine, communication, leadership, etc.).

Jusqu’à présent, le succès du projet LogisTIC repose sur l’implication de tous les intervenants que compose cette grande équipe multidisciplinaire formée d’enseignants, de conseillers pédagogiques, des services informatiques et des directions de chacun des collèges.

Bref, l'esprit d'équipe est à souligner et les prochains mois s'annoncent fertiles sur le plan pédagogique. C'est une histoire à suivre... spirale_profweb