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mardi 14 avril 2009

Des méthodes qui fonctionnent mieux que d’autres - TIC et éducation au Canada : l’Infobourg

Des conclusions qui vont à contre courant de ce qui est présentement véhiculé sur la façon de contrer le décrochage... les bonnes vieilles méthodes seraient-elles encore les meilleures? Pourquoi pas! (JMR) lire l'article original de l'Infobourg

Par Martine Rioux, APP

Montréal – Selon une étude réalisée par une équipe de chercheurs de l’Université de Montréal (UdeM), les mesures de renforcement social, comme les systèmes de récompense, l’enseignement magistral et les activités de type collaboratif auraient un lien avec le taux de diplomation des élèves.

Pierre Lapointe et Jean Archambault, professeurs au Département d’administration et fondements de l’éducation, et Roch Chouinard, professeur au Département de psychopédagogie et d’andragogie, ont réalisé une étude pour le compte du Comité de gestion de la taxe scolaire de l’île de Montréal. Celle-ci porte sur l’environnement éducatif et la diplomation des élèves de Montréal exclusivement.

De façon générale, elle révèle qu’en 2005, 71 % des jeunes de 20 ans détenaient un diplôme d’études secondaires (toutes catégories confondues). La proportion d’anglophones de 20 ans à détenir un diplôme était supérieure (80 %) à la proportion de francophones (68 %). Cependant, ce constat n’a pas pu être expliqué par les chercheurs.

Indépendamment de la langue, des pratiques pédagogiques ont cependant pu être corrélées avec les taux de diplomation.

Ainsi, dans les écoles où les enseignants disaient adopter « très souvent » des mesures de renforcement social (motivation, récompenses, etc.), le taux de diplomation atteignait 81 %. Il n’était que de 57 % dans les écoles où les enseignants affirmaient ne « jamais » recourir à cette stratégie.

« Plus les enseignants félicitent ou récompensent les élèves qui font des efforts pour apprendre ou pour améliorer leur comportement, plus le taux de diplomation est élevé », souligne l’auteur principal de l’étude, Pierre Lapointe, dans une entrevue accordée au journal Forum de l’UdeM.

Il semble que le traditionnel enseignement magistral donne lui aussi de bons résultats. Les écoles où les enseignants recouraient « souvent » à cette méthode se démarquaient par une diplomation de 76 % contre 67 % dans celles où l’on n’y faisait appel que « parfois ».

Le contraire était vrai pour les « activités collaboratives », qui amènent les élèves à travailler en groupe sur des projets particuliers. Le taux de diplomation était de 55 % dans les établissements qui utilisaient « très souvent » cette approche et de 86 % là où les enseignants y avaient « rarement » recours.

« Ce type d’activités est peut-être une perte de temps », a fait remarquer M. Lapointe.

Aucune progression
L’étude avait pour but d’observer la courbe dans le taux de diplomation des élèves de l’île de Montréal. Les résultats se sont avérés décevants dans la mesure où il n’y a pas vraiment eu de changement au cours de dix dernières années. En fait, la progression n’a été que de 1 % en 10 ans alors que le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport du Québec visait 15 % d’augmentation.

Dans les secteurs très défavorisés, les résultats sont encore plus bouleversants : 50 % des jeunes de 20 ans avaient obtenu leur diplôme en 2005 alors que cette proportion était de 52 % en 1995. Pourtant, la majorité des efforts visant à contrer le décrochage scolaire ont été faits dans ces quartiers.

Source : Journal Forum de l’UdeM."

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